Publié dans Jardinage, Mode de multiplication

Bouture à bois vert

Introduction

Créer un équilibre dans un sol n’est pas facile mais il est simple de mener des actions pour se retrouver en bonne voie.

J’expérimente pas mal de choses depuis 30 ans et je retiens 3 choses avant de faire quoique ce soit :

  1. Relaxation
  2. Observation
  3. Action

La première chose que je préconise est de rester calme.

Ensuite, vient l’étape d’observation.

Et enfin, l’action.

Peu importe où nous en sommes dans notre savoir, le savoir-faire va peut-être devoir s’adapter au fil du temps de la culture. J’ai acquis du savoir-faire mais parfois, il suffit d’une saison sèche ou une saison fortement arrosée pour que mon savoir-faire soit ébranlé.

Cultiver la « positive attitude » peut aider à ne pas baisser les bras !

Pour les novices, cet article est, peut-être, un peu technique.
Pour les connaisseurs et les amateurs qui ont déjà de la pratique au jardin, cet article pourrait manquer de piquant.
Pour les experts, cet article est créer dans l’optique que chacun(e) puisse mettre la main à la pâte, merci de votre compréhension ;-).

  1. Que bouturer?
  2. Quand bouturer?
  3. Où placer ses boutures?
  4. La préparation de la bouture.
  5. La mise en terre.
  6. Chez moi…

1.Que bouturer?

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Plant de buis

Les arbustes qui conservent leur feuillage en hiver. Ils ont des feuilles vertes toute l’année.Les feuilles de ces arbustes tombent en fait, toute l’année! Comme cette action se déroule feuille à feuille et sur une longue période de temps, on a l’impression que ces arbustes ne perdent pas leurs feuilles.
Pour citer quelques arbustes, je pense au buis, au Lonicera nitida, à la famille des houx. Il y a aussi le lierre. Les conifères ( ce que l’on appelle communément les sapins) gardent leurs feuilles toute l’année ( à part le mélèze).

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Bouture à talon

Certains conifères ont leurs feuilles qui se sont enroulées sur elles-mêmes, ce sont les sapins à aiguilles.Souvent, pour les conifères, on crée une bouture à talon. La bouture est arrachée à la branche mère et non coupée.

Je vais aussi penser aux plantes aromatiques. Le thym, le romarin. La menthe, qui s’étend par nature, crée des marcottes ( il s’agit d’un autre mode de multiplication) mais elle donne l’exemple même de la bouture à bois vert. C’est un peu la même chose pour la sauge ou le framboisier. Ceci dit, pour la sauge, tu peux faire des boutures herbacées ( il s’agit d’un autre mode de multiplication).

2.Quand bouturer?

La bouture à bois vert se pratique en été. Plutôt sur sa fin, entre le 15 août et le 15 septembre. Ce sont des dates que j’ai retenu de l’école…
On parle de boutures aoûtées aussi.
C’est un moment dans l’année où l’herbacé devient bois, se lignifie. La tige verte et très souple devient plus rigide et brunie.

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En 1, la tige est herbacée c’est à dire qu’elle est encore dans l’état de l’herbe. Elle est souple et elle a une longueur de 1 à 10 centimètres.

En 2, la tige est aoûtée. Elle a commencé à créer du bois. C’est cette partie de branche qui m’intéresse.

Il est important de retenir cette période, simplement parce que entre ces dates, l’énergie de la plante est encore vivifiée et vivifiante.
Elle est vivifiée parce que le soleil se lève encore tôt et se couche encore tard. La période d’ensoleillement a diminué par rapport à fin juin et donc, le soleil chauffe moins mais sa lumière est encore bénéfique aux plantes pour qu’elles créent leur énergie.
Elle est vivifiante pour créer des racines. Depuis la mi-juillet, la pousse des bois commence a diminué. l’énergie qui bouge encore beaucoup dans la plante servira a créer les racines.

Si on crée les boutures plus tôt dans la saison, le feuillage risque de sécher ou alors, il existe plusieurs solutions:
Tu peux mettre les boutures à l’étouffée, c’est à dire que tu vas les placer « enfermées » dans un plastique ou mettre un fond de bouteille ( de la taille de tes boutures) retourné sur les boutures. La vie du plastique sous ses formes serait de disparaître et les anciens n’en utilisaient pas donc, viennent les autres solutions.

Tu peux les humidifier couramment.

Tu peux placer les boutures au maximum protégée du soleil ET du vent. Le vent sèche énormément…

Mettre à l’étouffée a aussi plusieurs méthodes. Celle décrite au-dessus est la plus abordable, facile et simple pour chacun. Le professionnel utilise une infrastructure pour pulvériser de l’eau ( un simple petit vaporisateur peu faire l’affaire).

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Une petite notion à connaitre avant de démarrer.
Sur cette photo, le bourgeon, pointé par la flèche, est minuscule et évoluera très peu jusqu’en hiver. Il commencera alors à grossir pour donner les futures feuilles et futures tiges comme celles présentes sur le dessus de la branche.

3.Où placer ses boutures?

L’endroit…

De manière générale, il est nécessaire de placer les boutures à l’abri des intempéries. Je parle d’intempéries mais je vais plutôt parler des extrêmes du temps.
Il est bien d’éviter que les boutures sèchent donc, je les protège du soleil et du vent. Pour cela, je vais les faire en serre ou placer une protection par dessus telle une serre portative, du feuillage, une bâche de récupération (qui laisse passé la lumière) ou plusieurs en même temps.
Le gel peut aussi faire des dégâts. Il peut entrer dans le sol jusqu’à 60 centimètres, cette limite est appelée barrière de gel. Si tu places les boutures à même le sol, il sera bien de protéger une grande surface autour des boutures pour éviter que le gel entre dans le sol. Par exemple, un paillage de 20 centimètres de haut sur un mètre carré peut être suffisant pour mettre à l’abri les boutures pour quelques jours à -5°C.

Dans quel substrat?

Le substrat sert au départ d’aide à la mise en racine.
Je m’explique: la bouture doit compter sur elle-même pour créer l’énergie dont elle a besoin pour vivre. Elle est coupée du sol par le fait que je l’ai coupée du pied-mère. Elle n’a plus de racines jusqu’au moment où elle aura créé les siennes. Si je laisse à l’air la partie qui va créer les racines, elle n’en créera pas. Elle a besoin d’un milieu humide.

Donc, je pourrais mettre ma bouture dans l’eau?

Oui, mais non.
La bouture, si elle commence sa création de racines, va avoir besoin de nourriture. Le fait que la bouture soit déjà en train de devenir du bois demande beaucoup d’énergie. Donc, elle aura besoin de nourriture dans le substrat.
Le substrat doit être léger et suffisamment fin pour être en contact avec les parties préparées pour l’enracinement.
Il existe des terreaux dans le commerce. Il y en a qui contiennent de la frigolite. Ces petites boules très légères polluent beaucoup par leur fabrication et leur recyclage quasiment impossible tellement que la taille est petite. Je préfère le terreau qui n’a pas ce genre de chose et mieux, je préfère faire avec ce que j’ai.

Dans la pleine terre ou…

Si ton sol est argileux et collant en hiver, apporte de la tourbe ou de la paille à l’automne de l’année précédente, au plus tard au printemps. Cet apport allégera le sol.
Mélange le sol de la partie que tu vas utiliser pour les boutures avec la paille ou la tourbe. Les deux se vendent en ballot. Je mettrai jusqu’à un ballot pour un mètre carré. Tu peux les mettre en deux fois. Une partie à l’automne et l’autre au printemps. Cela te permettrait de voir par toi-même l’évolution du sol et d’agir en fonction de ce changement.

Si ton sol est plutôt vite sec en été et à tendance à laisser l’eau percoler, tu mélanges de la paille ou de la tourbe à l’automne ou au printemps comme pour un sol argileux. L’apport de l’un de ces éléments gardera l’eau dans le sol.

…ou dans un contenant?

Pour mes « jardinières à boutures », j’utilise ce que j’ai sur la main sur l’instant.
Cette année, j’ai cherché un terreau. J’ai préféré utilisé ce que j’avais déjà à la maison. J’ai souvent un sac de terreau mais un terreau pour tout. Je le mélange à ma terre avec la proportion de plus ou moins un tiers de terreau pour deux tiers de terre.

4.La préparation de la bouture.

La coupe.

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Pour choisir, c’est simple! Il suffit de choisir une branche de la taille du sécateur sur un pied-mère.
Ensuite, je me demande ce que je veux faire avec le pied-mère.
Cette deuxième question pourrait être la première. En effet, je pourrais avoir devant moi un buis à tailler et, vu la longueur de ses branches que je veux couper, je peux me demander si je sais faire chose d’autre que de mettre la taille au compost ou de laisser la taille au pied.

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Je vais couper au dessus d’un œil. Le buis a ses feuilles opposées; ce qui donne deux yeux à chaque niveau de feuilles.

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Un agrandissement de l’endroit où je vais couper sur le pied-mère.
Je vais couper juste au-dessus des deux feuilles.

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Coupe de la bouture.

Je tiens compte de deux choses quand je coupe:

1) Je veille à ce que l’outil soit aiguiser.

2) Je veille à couper en biais.


La première bienveillance coule de source pour beaucoup de monde mais le deuxième pourrait poser une question.
Pourquoi couper de travers et surtout, pourquoi y veiller?
La réponse est simple:
Je coupe en biais par habitude. J’ai pris cette habitude pour des opérations de taille en tous genres. La coupe en biais sur des plus grands sujets oblige la pluie à ruisseler mieux et la moisissure à éviter de s’installer.
Comme quoi, certaines habitudes sont bonnes 😉

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Je laisse un minimum de longueur de branche au-dessus. Ce morceau va disparaître doucement. Si il est trop long, il pourrait apporter des maladies au bas de la branche.
En général, le morceau laissé sèche et finit par tomber avec le temps.
C’est le chicot.

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La partie de branche qui vient d’être coupée, aussi grande que le sécateur. Elle va devenir une bouture après une préparation. En effet, je vais habiller la branche.

L’habillage.

De la façon que je coupe sur le pied-mère, la branche a une partie inutile en-dessous des yeux se trouvant à la base.

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De la façon que je coupe sur le pied-mère, la branche a une partie inutile en-dessous des yeux se trouvant à la base.

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Je sectionne la partie le plus près possible des feuilles. Ce petit morceau doit être retirer en prévention des maladies. Cette partie ne recevra plus de nourriture et finira par disparaître.

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Le chicot est coupé

L’effeuillage.

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L’effeuillage consiste a retirer les feuilles.
Etant donné que je vais mettre plus ou moins 10 centimètres dans le sol, j’effeuille sur plus ou moins 10 centimètres. Pour mon exemple, j’effeuille sur 4 niveaux.
Je limite, de cette façon, l’arrivée de la moisissure.
Je retire les feuilles et les tiges naissantes aussi.
Cette opération est simple et accessible dès le plus jeunes âge. Il suffit de tenir la branche dans la main, la tête vers soi et de tirer sur les feuilles vers l’extérieur.

L’ébourgeonnage.

Cette opération veut que j’enlève les bourgeons qui se retrouveraient dans le sol lorsque j’y mettrais la bouture.

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Cette opération veut que j’enlève les bourgeons qui se retrouveraient dans le sol lorsque j’y mettrais la bouture.

J’offre une plus grande zone de contact avec le sol et plus de possibilités d’enracinement.

Souvent, j’utilise mon pouce pour retirer les bourgeons. Ceux-ci sont faciles à enlever. Je peux utiliser une lame affûtée aussi. Cette utilisation demande plus de prudence 😉

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Je choisis une lame de cutter pour l’exemple, pour montrer que la forme importe peu pourvu que le tranchant soit bon.

L’utilisation d’un couteau ou d’un greffoir, pour les puristes est tout aussi bien. Je veux montrer que le nécessaire pour faire est minimaliste, tu peux te faire plaisir avec peu.

Le biseau.

Je vais créer une zone de contact plus longue avec le sol en bas de branche que l’ébourgeonnage. Je vais couper jusqu’à moitié de diamètre de branche sur plus ou moins 1 centimètre de longueur. Un dessin vaut mieux qu’un long discours, voyons les photos.

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Le biseau; vue de face

J’utilise pour cette action, de nouveau, une lame bien aiguisée. Ma lame de cutter fait très bien l’affaire.
Je pratique d’abord une incision dans le sens transversal de la branche de bas en haut de plus ou moins un demi centimètre.

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Vue de profil de la coupe pour créer le biseau

Ensuite, je vais passer la lame de haut en bas en démarrant à plus ou moins un centimètre de la base de la branche en restant au maximum sur la coupe de départ.

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Le biseau;la création
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Le biseau est terminé. Sa dimension est donc de 1 centimètre de long et sa largeur est le diamètre de la branche.

Un point intéressant de savoir est que la plante a une particularité. La plante a la capacité de s’adapter par rapport au milieu ambiant.
En effet, suivant l’état de son environnement, elle créera telle ou telle partie. Si la plante a une partie dans le sol, l’information sera de créer des racines. Si la plante est dans l’eau, idem; la plante aura tendance à créer des racines pour la partie immergée. Par contre, si la partie se trouve dans l’air, la plante donnera des feuilles, des fleurs voire des fruits.
Donc, je vais tenir compte de cela pour créer ma bouture.
Plus il y aura des zones de contact avec le sol et plus j’aurai de chances d’arriver à un bon enracinement.

Pourquoi ne pas faire un biseau sur toute la longueur qui va entrer dans le sol?

C’est très simple, pour éviter de fragiliser la bouture et conserver de la matière pour lui permettre de faire ses cycles pour vivre.

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J’ai créé 4 zones de production de racines. La première, le biseau, peut suffire mais je préfère mettre en route plus de zones et donner plus d’opportunités aux racines de pousser.

5.La mise en terre.

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J’entre la bouture dans le sol.
J’ai dessiné un trait pour montrer l’entre nœud et montrer que deux yeux sont déjà entrés.

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A la mise en terre, j’espace les boutures de plus ou moins un centimètre.
J’ai un moyen simple pour donner l’espace entre les boutures. Mes doigts prennent de la place autour de la bouture pour la mettre en terre et je conserve cet espace.Simple et facile.

J’arrose abondamment les boutures comme si il faisait chaud et que les boutures avaient déjà leur racine. Simplement pour damer le substrat autour des boutures.

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La bouture est prête

6.Chez moi…

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Je mets mes boutures dans une jardinière. Je peux la déplacer comme bon me semble suivant le temps dans la saison, c’est simple à protéger et à garder dans des conditions optimum. Comme je l’explique plus haut, j’ai fait deux jardinières.

Personnellement, je les garde une année dans la jardinière. Le climat peut être vite sec en avançant vers l’été et, il est mieux pour l’enracinement de les replanter en automne.

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Ma terre est caillouteuse et elle est de couleur noire.
Mon jardin est en espalier, exposé plein sud. La vigilance est de mise vis à vis du séchage du sol.

Quelque chose que je veux préciser avant de terminer:
Je jardine autant de fois que je peux avec le calendrier lunaire…🤔

Compliqué?

Oui et non.
Quelque chose de facile à retenir: une fois que la lune a brillé fort, elle décroit.
Voilà, c’est tout pour la première partie!

Facile…

Quand le stade de la pleine lune est passé, la lune est décroissante.
🌕➡🌖➡🌗
C’est un bon moment de mettre les boutures en terre!!

Si tu peux les couper sur le pied-mère juste avant la pleine lune et les mettre en terre juste après la pleine lune, c’est le mieux.
Il existe aussi des familles de plantes et pour les boutures, il s’agit de la famille feuille, logique. Donc, mettre en terre les boutures en lune décroissante dans un jour feuille est l’idéal…
Si tu veux plus d’informations ou savoir simplement à quel jour de famille de plantes correspondent les jours du calendrier, regarde sur internet. Personnellement, j’achète en librairie l’agenda lunaire de Michel Gros et on trouve des informations sur internet.
https://www.calendrier-lunaire.fr/

Et bien voilà, je te souhaite de chouettes expérimentations et, éventuellement un partage de celles-ci ;-).

Publié dans developpement personnel, Jardinage

La fuite comme (futur) levier

Introduction

Créer un équilibre dans un sol n’est pas facile mais il est simple de mener des actions pour se retrouver en bonne voie.

J’expérimente pas mal de choses depuis 30 ans et je retiens 3 choses avant de faire quoique ce soit :

  1. Relaxation
  2. Observation
  3. Action

La première chose que je préconise est de rester calme.

Ensuite, vient l’étape d’observation.

Et enfin, l’action.

Peu importe où nous en sommes dans notre savoir, le savoir-faire va peut-être devoir s’adapter au fil du temps de la culture. J’ai acquis du savoir-faire mais parfois, il suffit d’une saison sèche ou une saison fortement arrosée pour que mon savoir-faire soit ébranlé.

Cultiver la « positive attitude » peut aider à ne pas baisser les bras !

« J’ai utilisé l’alcool pour fuir beaucoup de choses de ma vie.« 

« La seule manière de répondre à mon insatisfaction a été la fuite de mes envies par la consommation alcoolique.« 

« L’alcool n’a pas été le seul moyen que j’ai utilisé pour fuir, j’ai fui aussi par le jardinage !« 

Quand j’ai arrêté la consommation de l’alcool, j’ai eu du dédain pour mon jardin. Je restais plus volontiers dans mes quatre murs que dans mon jardin. Je prônais pourtant le potager comme un début d’autonomie et ce, depuis des années ! »

Je reniais mon jardin! 

Le temps d’un hiver…

Me voilà devant quelque chose qui m’étonnait et qui m’a ébranlé pendant une année (le temps de passer un hiver, le temps de passer une saison, le temps de passer quelques lunes…)

Je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais plus à aller vers le jardin alors qu’à auparavant j’y passais plus de temps qu’il n’en fallait.
Que se passait-il donc là?!
Pourquoi ce refus d’aller au jardin?
Pourquoi, alors que j’ai toujours été turlupiné par cet énorme bourdon qui voltige d’une fleur à l’autre, je n’arrivais plus à faire quoi que ce soit au jardin?

Je t’avoue que j’exagère! J’ai quand même continué à tailler mes Buis.
Amoureux des questions, je me suis demandé depuis quand j’aimais le jardin.
Le premier souvenir qui est venu a été vers l’âge de 4-5 ans. Alors que mon père avait soigneusement planté des fraisiers, je m’étais donné la responsabilité de contrôler l’arrivée des fruits. Et donc, je m’attelais avec beaucoup de concentration à la recherche de ceux-ci en déterrant les fraisiers! Oui, tu as bien lu! Je déterrais les fraisiers pour y trouver les fruits qui poussaient dans le sol. Aujourd’hui, quand j’y repense, j’imagine le retour de mon père après sa journée de travail.
Savais tu que le cerveau retient que les bons souvenirs? Je ne me rappelle pas du tout du passage de mon père au jardin et, à mon avis, j’ai dû en prendre pour mon grade mais je me souviens très bien de la satisfaction de creuser pour trouver les fruits.

Ensuite, vers16 ans, j’ai voulu créer un potager chez mes parents. Nous venions d’emménager dans une autre habitation. Mon père n’avait plus le temps, ma famille s’agrandissait et moi, je trouvais l’air excellent en dehors de la maison. Introverti, j’avais difficile de me pousser vers l’extérieur et vers les autres. Je me suis trouvé une soupape par l’action au jardin et, pour moi, c’était l’occasion de créer quelque chose.
Je me lançais dans le potager.
Pour le délimiter, j’ai planté des buis.

C’est la première fuite que j’ai créé vers le jardin. J’ose parler de fuite parce que j’ai commencé, en même temps, à me fermer de certaines choses familiales. Je parle de fuite parce que cela m’a permis de « léviter » au-dessus de certaines choses. Autant, le jardinage me procurait du plaisir autant, je me fermais à la famille.

La chose positive que cela m’a apporté et dont je n’étais pas conscient à l’époque est que tout ça me préparait à écrire ces lignes.  

Quand la fuite devient un moteur cela peut me mettre sans voix, dans une incompréhension presque totale et puis, les roues se mettent en route…

Cette année d’arrêt de consommation alcoolique a été marquée par énormément d’évènements mais le plus frappant a été cette manière presque naturelle de ne pas me rendre au jardin en vue d’y créer, d’y passer du temps. Quand je m’y rendais, je vivais même un dégoût. Je me forçais à y jeter un œil. La seule activité pour laquelle je pouvais encore trouver du plaisir était la taille des Buis.

J’ai vécu beaucoup de réflexion :

  • Pourquoi une page se tourne-t-elle ainsi?
  • Pourquoi ce dégoût?
  • Pourquoi tant d’années de vie avec cette attirance envers la nature et le potager pour…rien?
  • Que vais-je faire si ce que j’ai appris pendant plus de 20 ans ne sert à rien?
  • Pourquoi cette attirance quand j’avais 16 ans?

Tout a une raison d’être et dans ma perdition dans mon mental, j’ai réussi à bloquer ces questions le temps d’être qui je suis vraiment. Après les avoir déposé quelque part, j’ai décortiqué chacune de ces questions et je me suis rendu compte que j’avais utilisé les actions au jardin comme une fuite dès l’âge de 16 ans.
En voulant trouver des réponses, je me suis rappelé de ce souvenir des fraisiers. Je n’étais pas en fuite à cet âge-là (4-5 ans). Non! J’étais en mode recherche, en mode découverte.

Donc, tout ce que j’avais vécu avec le jardin n’était pas une fuite. Il y avait des éléments de ma vie où j’ai utilisé le jardin comme fuite mais ma relation avec le jardin était bien plus que ça. Il est évident que de ma taille « haut comme trois pommes », je voulais trouver des fruits alors que je pouvais jouer avec des voitures ; je cherchais à satisfaire ma curiosité d’aventurier plutôt que d’essayer de fuir quoique ce soit.

Quand le printemps est arrivé

Lever de soleil printanier

Quand le printemps suivant est arrivé, mes idées étaient plus claires sur ma vision du jardin, j’avais compris que j’avais fui à 16 ans, mais qu’à 4-5 ans, j’étais appelé par la découverte. J’ai décidé de voir comment je vibrais en créant mes légumes, mes Buis. Oui, à une période de ma vie j’ai utilisé la nature comme soupape de décompression mais elle n’a pas pour autant été tout le temps une fuite malgré tout! Aujourd’hui, elle est encore une excellente soupape et je tente de lui rendre la pareille au mieux. Cet état fuyant m’a permis d’approfondir l’étude de la nature et d’en faire une rentrée de revenus. La compréhension de tout ça me permet de t’en parler aujourd’hui.

Cette fuite vers le jardin à l’âge de 16 ans m’a permis de développer un savoir et un savoir-faire. Tout comme la consommation alcoolique, le jardin m’a aidé, certes, à ne pas être présent dans ma vie sur certains points mais il m’a aidé aussi à me construire. Ces fuites mises  ensembles m’ont aidé à me perdre sur quelques plans mais elles m’ont, surtout, aidé à connaitre mes failles.

Cela m’a conduit à être un jardinier alcoolique abstinent formé par la vie. Cette formation est la plus belle de toutes.

Tu dois bien te rendre compte que toi seul à « la chance » de vivre TA vie et que toi seul reçoit la formation pour TA vie.
N’est-ce pas « une chance » de vivre une formation privée?

Quel que soit la fuite utilisée, elle peut devenir un levier simplement parce que tu te formes sur le même laps de temps, tu prends de l’expérience!

Oups, je parle de levier par ici, par là…sais-tu ce que c’est?

Grosso modo, un levier est quelque chose qui est utilisé pour faire bouger les choses.

Par exemple, me voilà embourber avec ma voiture, je vais utiliser une pelle pour modifier le trou; je peux mettre des bois, des planches en-dessous de la roue pour qu’elle ait une accroche. La pelle et les bois sont des leviers.

Et aussi, l’utilisation de ma découverte vis-à-vis de ce vécu avec le jardinage est un levier. Je peux l’utiliser pour en faire une force, je peux l’utiliser pour aider d’autres personnes à créer leur levier et vivre mieux dans leur vie.

« Bon, et après », pourrais-tu me dire ?

Le tout est de rester calme.

Ensuite, j’observe où j’en suis dans ma vie.

Et enfin, je regarde où je veux aller pour m’y rendre !

Est-ce que j’ai choisi mes fuites ?

Quelque soit la fuite que je me suis mis à vivre sache que, peut-être, je me la suis, peut-être, créée parce que j’avais l’impression de ne pas avoir le choix. Alors que je prône pour le « on a toujours le choix », j’ai remarqué que, parfois, l’instinct de survie m’a fait prendre des routes que je reniais. Le cerveau me voulait tellement de bien qu’il a préféré mettre de côté des douleurs par l’intermédiaire de la fuite.

Non, je ne suis pas une victime de mon cerveau (rire) mais malgré l’envie de vouloir prendre des décisions, le cerveau, n’acceptant pas la douleur et la souffrance, a tout fait pour me préserver. Même si cela est passé par la fuite au jardin, la fuite dans l’alcool…

Une solution? (bien sûr que la solution existe ; toute question vient d’une réponse qui attend de sortir.)

Vient le temps des questions…
…ou pas.

Si tu lis ces mots, c’est que la curiosité t’appelle. Si la curiosité s’est mêlée à la lecture, c’est que tu t’es posé des questions, c’est évident!

Quelles sont les questions qui font avancer?

Comment trouver les bonnes questions?

Pourquoi ai je écris ceci et, pourquoi le lis tu?

Une question que je me suis demandé a été comment se fait-il que j’ai l’impression d’être à côté de ma vie?

Si je commence à me poser une question c’est parce que quelque chose vient résonner, vient me parler pour me signaler qu’il serait bien de regarder ma vie sous un autre angle.
Dans tous les cas, j’interprète ce « quelque chose » à ma façon et si cela m’interpelle quelque part à l’intérieur de moi, je prends du recul et je me pose 3 questions.

3 questions

La première question à se poser est puis je me passer du produit qui me semble être vital ? La réponse est oui! Que je le nomme alcool, jeu ou jardin.

Je pense que la deuxième question, à se demander est : suis-je capable ?

Quand je me suis demandé si j’étais capable d’arrêter de fuir par l’alcool, la réponse était évidemment oui!

Ce oui n’est pas venu de la tête mais d’une voix à l’intérieur. C’est mon cerveau qui a nommé par le mot oui ce qui faisait chaud dans la poitrine.

J’ai transformé la fuite en force, en volonté, en amour.

Toi aussi, tu sais transformer tes fuites en levier pour te donner une meilleure vie.

La troisième question est que se passe-t-il si je me passe du produit?

J’ai pu imaginer un maximum de scénario, aucun ne s’est rapproché de l’immense joie que de vivre libre de la dépendance.

C’est un concept quelque peu ardu que de se dire que j’étais accro au jardin. J’étais surtout accro au fait de ne pas être dans la maison. Lorsque la fuite au jardin n’était plus nécessaire, j’ai repris une place dans ma maison.

Depuis que mon jardin a repris sa place dans ma vie et que j’ai repris ma place dans mon jardin, ma vie est plus belle.

Le soleil se trouve toujours derrière les nuages.
Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.

N’oublie pas:

C’est tout à fait humain d’avoir peur, le tout est d’aller au-delà de la peur.

C’est tout à fait naturel de fuir mais regarde de temps en temps derrière toi pour voir si le danger est encore là.
Fuir dans une consommation peut avoir d’anciennes « bonnes raisons », ces raisons sont-elles d’actualités?

Tu es seul maître à bord.

J’y arrive, j’ai confiance.

Publié dans Jardinage, Légume feuille, Potager

La salade de blé.

Introduction

Créer un équilibre dans un sol n’est pas facile mais il est simple de mener des actions pour se retrouver en bonne voie.

J’expérimente pas mal de choses depuis 30 ans et je retiens 3 choses avant de faire quoique ce soit :

  1. Relaxation
  2. Observation
  3. Action

La première chose que je préconise est de rester calme.

Ensuite, vient l’étape d’observation.

Et enfin, l’action.

Peu importe où nous en sommes dans notre savoir, le savoir-faire va peut-être devoir s’adapter au fil du temps de la culture. J’ai acquis du savoir-faire mais parfois, il suffit d’une saison sèche ou une saison fortement arrosée pour que mon savoir-faire soit ébranlé.

Cultiver « la positive attitude » peut aider à ne pas baisser les bras !

La connais-tu ?

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La salade de blé en pleine croissance

Elle se mange seule, en accompagnement dans une salade avec ou sans ses racines. Elle est vendue à un prix relativement élevé et pourtant…

Quand j’ai découvert qu’elle poussait d’une manière spontanée au jardin, j’ai commencé à me poser des questions sur cette dame. J’ai  lu qu’elle pousse de manière aisée dans la nature.
Mais alors, pourquoi ce prix élevé ?

Je vais t’avouer quand par ma philosophie du rien faire, j’avais deux possibilités :

  • la produire et la vendre bien chère
  • la laisser se ressemer pour ma consommation et vanter ses prouesses au grand public, à toi.

J’ai décidé de t’en parler ;-).

J’ai décidé de parler de sa culture facile, simple et économique. Tu vas voir que si tu ne connaissais pas encore, tu vas être attiré par cette source de vitamine C produite en plein hiver et, presque gratuite !

« Rien n’est gratuit », dit-on… Dans la culture de la salade de blé, le payement a effectué est pour l’achat de graines pour ensemencer ton terrain si, elle n’est pas encore présente. Après, le solde du paiement sera d’y jeter un œil au fil des années. Si ça, ce n’est pas de l’investissement, je ne m’y connais pas.
Et si elle est déjà présente, le coût sera encore plus faible puisque y jeter un œil suffira.

Pendant la culture, pendant que le temps passe, tu verras par toi-même si tu veux apporter de l’ortie (pour l’azote), de la couverture de sol, voire pratiquer un éclaircissage mais…sache qu’elle peut se débrouiller seule. Ton observation te sera profitable au fil des années de culture…

Ce que je vais te décrire n’est pas LA règle de culture mais un contre-rendu de ce que j’ai observé depuis quelques années.

T’es prêt ?

Détends-toi en lisant. Ensuite, tu iras observer dans ton jardin si tu en vois. Et enfin, tu sèmeras.

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Découverte de cette année, comme quoi…

Tu peux trouver de la salade de blé un peu partout dans la nature. Elle pousse de manière spontanée, sauvage dans des lieux frais, ombragé, des fossés, en bordure de prairies…
Chez moi, dans mon jardin, elle pousse en plein soleil. Elle se porte bien et elle se ressème d’elle-même. Signe que les conditions lui sont favorables. Mon sol n’est pas très riche et mon jardin est sur un coteau en espalier plein sud. La sécheresse peut-être rapide d’autant plus que le sol ne tient pas beaucoup l’eau. J’aime le non- agir au jardin et donc, je favorise la couverture de sol pour limiter les arrosages. La salade de blé profite de cette couverture de sol mais elle ne lui est pas nécessaire. En effet, j’ai pu constater qu’elle pousse partout. La couverture de sol lui permet, néanmoins, d’être plus vigoureuse. J’ai de vieux murs qui ont des trous liés à l’usure des joints dans lesquels la salade de blé peut y trouver de quoi pousser mais, les pieds qui ont grandi dans les endroits où la couverture de sol est présente, sont plus forts.

Lorsque j’ai remarqué les premières feuilles, je me suis posé beaucoup de questions.
(J’adore me poser beaucoup de questions, et j’ai appris à me contrôler ;-)…)
C’est comme ça que j’ai découvert qu’elle pousse de manière « volontaire » dans la nature.

Le laisser faire oui mais, jusqu’où ? 

Dans mon jardin, j’avais décidé de ne rien faire. Tu sais que si je ne fais rien, je n’aurai rien donc, j’ai calmé mes idées extrêmes et, je fais un minimum.
Si tu as l’occasion de lire d’autres de mes articles, post  ou autres, tu liras que j’essaie de manger en m’alignant au maximum sur la nature, avec mes envies d’humain. La foret-jardin me semble être un bon compromis. Mon potager est réparti sur tout le jardin et donc, j’ai tendance à parler de jardin-potager. Quand une plante, comme la salade de blé, s’invite dans mon jardin, je fête çà et je la laisse faire dans les limites que je me suis établi comme règle. Une des règle que je me suis donné est que la nature a sa place et que chacun à sa place dans cette nature. A nous (la nature et moi) de nous « entendre »… J’ai conservé quelques mètres carrés pour de la pelouse et des sentiers herbeux tondus très souvent mais le reste de mes 5 ares est un lieu où la nature et mes envies doivent s’entendre. Le dernier mot revient à la nature mais j’ai des besoins spécifiques, des envies et donc, j’essaie d’y trouver des compromis.

Sur quelques années, je n’ai pas arraché pied de salade de blé sauf pour le manger.
Cela permet :

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La Salade de blé en massif
  • De faire moins d’action
  • De laisser la liberté à la nature et à mon jardin-potager de faire
  • De voir des millions de fleurs (et oui, tu lis bien des millions !). Elles peuvent former de beaux tapis blancs au printemps
  • D’être un hôte pour des insectes butineurs
  • D’avoir une couverture de sol vivante (tout comme une culture de pommes de terre, une culture de courgettes, une culture d’engrais verts etc…)
  • De vivre l’émerveillement de l’évolution d’une culture spontanée

Et concrètement

Ses besoins

Vivant, déjà, de manière spontanée dans des milieux pauvres, tout apport de nourriture lui sera bénéfique. Légume feuilles, ses besoins sont limités, un apport complémentaire en azote peut lui faire du bien. J’apporte à mon terrain pas mal de matière carbonée par la couverture de sol et donc, de manière ponctuelle, j’apporte de l’ortie (en purin, séchée, en fond de trou de plantation), de la consoude (aide la plante dans son maintien, dans sa production de fruits), de la cendre de bois (donne du magnésium, par exemple).

Et quand il gel ?

T’as compris que c’est un légume assez facile et quelques actions simples permettent d’en avoir chaque année.
Ceci dit si l’hiver est froid, vigoureux et que les températures descendent en-dessous de zéro, tu peux protéger tes plantes par une toile d’hivernage ou un plastique ou une mini serre. Ceci permettra à la salade de blé de rester en éveil et de continuer à se développer ; tu pourras la récolter régulièrement. Elle ne gèle pas et elle est un légume de jours courts mais elle se mettra dans un état de dormance et son évolution sera ralentie si le gel s’invite.

Personnellement, je choisis un ou des endroits où elle se trouve et j’en couvre une partie de manière à permettre à certains pieds de faire leur cycle naturellement. Aussi, quand elle a décidé de pousser dans un endroit qui me plait bien (par exemple, dans un coin où rien ne poussait) et que sa densité est importante, je peux la couvrir l’hiver et lors de la récolte, je laisse les pieds centraux. Comme çà, elle se ressèmera peut-être là.

Il y a beaucoup d’articles, de documentaires sur la rotation de culture et sur les associations de culture.
Pour ma culture de salade de blé, la rotation est bien visible dans le sens où elle ne repoussera pas avec une même densité au même endroit de manière naturelle. D’ailleurs, lors du semis spontané, les graines sont propulsées tout autour de la plante. Ceci dit, je ne suis pas certain que cette plante suive le schéma que l’homme a créé sur la rotation.

Le repiquage

Si tu as bon cœur, voire trop bon cœur, t’auras peut-être des difficultés à faire un éclaircissage parce qu’il s’agit de retirer des plantes… Sache que dans la nature, l’éclaircissage est naturel et donc, les plants plus vigoureux survivront.
Je te dis ça parce que j’ai vécu une interrogation sur la suppression des plants même si c’était pour avoir de plus beaux légumes. Après la lecture du livre « les jardins de Findhorn », j’ai compris que l’éclaircissage n’était pas nécessairement un génocide végétal ! Il s’agit simplement d’être à sa place « de demandeur de beaux et forts légumes » et de faire ce que cette place demande d’être et de faire.

Mon titre nomme le repiquage et je te fais un discours sur l’éclaircissage ; ne t’inquiète pas, tu vas comprendre !
En voulant limiter la « perte » de plants, j’ai pratiqué l’éclaircissage ET je les ai repiqués. J’ai tenté l’expérience avec du persil. Le persil est un légume avec une racine quelque peu traçante, tout comme la carotte. C’est très difficile de les faire reprendre lors d’un repiquage. Donc, j’ai gaspillé du temps, de l’énergie…pour rien. Enfin…heu…pas tout à fait pour rien puisque je peux t’aider à t’y retrouver.

La salade de blé peut être repiquée ! Ça, c’est une super bonne nouvelle !!

Oui mais dans ma philosophie de ne rien faire, si je prévois de repiquer, je vais en faire plus au jardin. Et ce, sans savoir dans quelle proportion, les pieds repiqués vont reprendre. En plus en repiquant, je vais bouger la terre.
Alors, je dis que si tu veux déplacer sur les saisons la planche de culture de la salade de blé, tu repiques ou tu attends de voir les graines pour les récolter et les semer ailleurs.
Si les planches de culture sont sur un point d’équilibre dans ta relation avec ton jardin, ton potager, je laisserais faire le semis spontané et, je pratiquerais l’éclaircissage en conscience. Toute plante enlevée est une matière nourricière pour la terre. Je dépose les plants retirés de l’éclaircissage aux abords de la culture. Comme ça, je conserve les éléments organiques près du lieu en couverture de sol.

En résumé

La salade de blé est

  • Facile à cultiver
  • Un apport de vitamines C en hiver
  • Une couverture de sol vivante et, en plus, en hiver
  • Peu gourmande
Petite vidéo pour agrémenter…
Publié dans Jardinage, Légume fruit, Potager

Pourquoi laisse je mes plants de tomates libres?

Le plant de tomates non taillé

Introduction

Créer un équilibre dans un sol n’est pas facile mais il est simple de mener des actions pour se retrouver en bonne voie.

J’expérimente pas mal de choses depuis 30 ans et je retiens 3 choses avant de faire quoique ce soit :

  1. Relaxation
  2. Observation
  3. Action

La première chose que je préconise est de rester calme.

Ensuite, vient l’étape d’observation.

Et enfin, l’action.

Peu importe où nous en sommes dans notre savoir, le savoir-faire va peut-être devoir s’adapter au fil du temps de la culture. J’ai acquis du savoir-faire mais parfois, il suffit d’une saison sèche ou une saison fortement arrosée pour que mon savoir-faire soit ébranlé.

Cultiver « la positive attitude » peut aider à ne pas baisser les bras !

Je suis passé par l’étude scolaire des plantes. Le fond des cours était la course aux rendements. J’ai étudié la plante et ses besoins. La plante et ses maladies. La plante et…ses « boosters ». Le problème de trouver de la nourriture existe depuis que l’animal est. Si on ne mange pas, on meurt (depuis l’écriture cet article, j’ai appris que des personnes se passent de manger et de boire, l’inédie) . L’industrialisation a provoqué la production à la chaîne pour pouvoir donner à manger à chacun. Je ne vais pas débattre sur ce sujet dans cet article. Je vais parler de ma vision du bien être végétal.

L’enseignement

Dame nature a créé ce que nous appelons l’élagage, l’arrachage, la taille. Il lui arrive de laisser un arbre se déraciner lors d’une tempête ou de laisser des branches charpentières s’écraser au sol. A mon échelle, je ne réalise pas le dessein de dame nature mais je pense que ses « nettoyages » visent autre chose que du rendement.

J’ai visité à l’époque scolaire des plantations industrielles de plants de tomates. J’avais trouvé la visite magnifique. J’avais été ébahi de voir comment l’homme avait évolué pour se nourrir. La chimie et la physique venaient donner un sérieux coup de main à la biologie pour une excellente production en évitant un maximum les problèmes et, par ce biais, ces trouvailles apportaient une solution à un manque de nourriture possible…

Arrivé sur le site, j’avais été émerveillé par les serres longues à perte de vue. Elles ne finissaient pas. Une fois entré, je pouvais voir les gigantesques installations qui étaient pourvues d’une irrigation goutte à goutte le tout géré par un ordinateur. Une gestion par des disques durs est essentielle pour des cultures pareilles (et, on est loin du système américain…). L’informatique permet une automatisation du nourrissage des plantes, il permet de donner la quantité dite juste de minéraux, d’oligo-éléments, d’eau, etc. Tout ça arrive au pied du plant qui est planté dans un cube de quelques centimètres cubes, l’équivalent d’une demi-brique de lait. J’étais bluffé! Le plus beau à savoir est la longueur du plant de tomate. Restons assis. Plus ou moins 9 mètres! Le tronc est courbé à quelques centimètres du sol et il est palissé sur plus ou moins 9 mètres. Tous les plants hyper pincés à la façon « bonsaï », donnait à l’essence de la feuille une grappe que l’on connait dans nos magasins. Les plants issus d’une recherche génétique sont presque sans maladie, on les appelle les F1.

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Grappe de tomates sur plant non taillé

Et quand l’école fut finie…

Je me suis demandé ce que le plant de tomates subissait lors de mes manipulations. Je me suis demandé si mes arrachages de parties d’êtres vivants étaient réellement sans conséquences.
C’est vers l’âge de 15-16 ans que je découvre par les cours de biologie que les plantes sont des êtres vivants. Beaucoup de définitions parlent qu’un être vivant est un organisme doté de la vie, ce qui signifie qu’il naît, se développe et finit par mourir. Les animaux, les plantes, les champignons, les bactéries sont des exemples d’êtres vivants.
Plus tard, m’est venu la question de douleur.
Une plante a-t-elle mal? J’ai cherché pour savoir et…les avis sont partagés. Certains disent non parce qu’il n’existe pas de réseau nerveux central et d’autres pensent que ce système nerveux est un système diffus. Ceci dit, une chose qui rassemble beaucoup de personnes est que les plantes ont des moyens de communiquer entre elles. Donc, elles « savent » si elles sont en danger et le partagent entre elles.

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plant de tomate sur butte

Je reviens à mon arrache, en l’occurrence, des gourmands.
Lorsque j’arrache un gourmand, je sais que le plant prend du retard dans sa croissance et, c’est logique puisqu’il a besoin de cicatriser ses plaies (la sève brute monte des racines vers les feuilles ; lors de l’arrachage, on provoque une rupture dans le cheminement de la sève). Cela ne prendra pas toute l’énergie de la plante mais, un ralentissement sera visible.
L’arrachage des gourmands a pour but de créer des fruits plus gros, de concentrer l’énergie de la plante sur 3 à 5 grappes.

Alors, je me suis dis : « Pourquoi laisserais je les plants de tomates sans pinçage alors qu’une efficacité incontestable de cette méthode était démontrée? »

La première réponse est parce que j’aime l’expérience.

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plant de tomates non taillé

La deuxième réponse est que j’ai voulu me diriger sur un bien être de la plante. J’ai enlevé et j’ai proposé d’enlever les « gourmands » pendant près de 20 ans. Pendant ces années, j’ai fouillé et j’ai laissé ma curiosité à l’écoute. J’ai visité des sites (je parle de sites géographiques et de sites internet) où j’ai croisé différentes formes de culture.
Jusqu’au jour où, je suis tombé sur quelque chose, ou plutôt, la vie m’a proposé un prêt. Le prêt d’un livre tout à fait particulier. J’avais, déjà, cherché des informations sur le net sur l’histoire décrite dans le livre et, j’en ai trouvé un peu. Mais si je n’avais pas lu le livre, internet ne raconte pas grand-chose. « Les Jardins de Findhorn ». C’est un livre spectaculaire à lire. En tout cas pour moi, il l’a été et il l’est encore.
Suite à la lecture de ce livre, je me suis laissé guider et, je me suis dit que je pouvais peut-être laisser les plants ‘libres’. Sans opération humaine. Cela voulait dire que je ne pratiquerais aucune ablation de gourmands, que je n’apporterais rien au sol, etc…

Comment me suis-je décidé?

J’ai sauté.
Simplement!
Je l’ai fait!
Ou plutôt, je n’ai pas coupé dans mon plant.

Est-ce que je prenais un risque? Le risque de quoi, surtout?

Le résultat a été magnifique !

Mon plant, en pleine saison, était devenu quasiment un arbrisseau. J’utilisais des branches de hêtre, qui avaient été élaguées l’hiver précèdent, pour l’aider à supporter ses branches. Il avait une surface d’un mètre de longueur et d’un petit mètre de largeur pour un peu moins d’un mètre de haut. Il faisait en volume, un petit mètre cube! Il ressemblait a un plant de tomates cerises. Beaucoup de grappes évidement et les tomates avaient de beaux calibres.

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Plant de tomates non taillé

Depuis cette année-là, je fais attention à ce que je taille.
Surtout, je fais attention à comment je taille, je pince, j’élague…
Certaines tailles sont à faire, une forme de gestion est nécessaire.

Je suis fan de l’art topiaire. Donc, les ciseaux et le pinçage ne me quittent pas. J’adore couper des branches. Mais, je me mets des limites et mon jardin se sent mieux.

Des amis ont tentés l’expérience de ne pas couper les gourmands et ils en sont satisfaits. De plus, cette culture permet au plant de vivre comme il doit vivre et le retour se fait sentir. La qualité des fruits est tout à fait différente et la quantité est moins d’être négligeable!